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Les Protestants qui ont marqué l’histoire de l’abolition de l’esclavage

Le colloque « Les Protestants qui ont marqué l’histoire de l’abolition de l’esclavage » harmonise arts et réflexions, discours et langages symboliques au rythme du Négro-spiritual, du Gospel américain et caribéen. Autrement dit, un bouquet composé des grands langages humains de communication pour exprimer cet événement culturel extraordinaire.
Coupe Chaine

Le mot du directeur de projet

Sous le thème : « Les Protestants qui ont marqué l’histoire de l’abolition de l’esclavage » notre colloque souhaite apporter une contribution au devoir de mémoire et aux questions que soulève la problématique mémorielle en France. Elle veut jeter une passerelle conduisant de la  mémoire blessée,  refoulée à la « mémoire partagée ».

Cette contribution veut être une ouverture à l’autre, à son humanité : c’est-à-dire au respect de sa dignité. Elle se dresse aussi contre le culte de la mémoire (l’enfermement mémoriel), tout en voulant maintenir vivace le souvenir de ce crime contre l’humanité.

Comme le notent l’historien Jacques le Goff : « La mémoire ne cherche à sauver le passé que pour servir au présent et à l’avenir. Faisons en sorte que la mémoire collective serve à la libération et non à l’asservissement des hommes » et l’abolitionniste noir Frédérick Douglas : « Le passé ne nous importe que s’il est utile au présent et à l’avenir ». Un colloque qui se veut, finalement refus et promesse : refus de la barbarie humaine et promesse d’un vivre ensemble meilleur.

La thématique du colloque

L’objectif du colloque est de porter un double regard, à la fois sur l’histoire de l’esclavage et de ses abolitions, mais aussi sur l’actualité des Droits de l’Homme et le rôle du protestantisme dans l’abolition de l’esclavage. L’an dernier nous avons profité de la journée de souvenirs de l’esclavage et de ses abolitions pour organiser un colloque réunissant un panel de personnalités.

Nous envisageons donc pour cette deuxième édition de poursuivre notre réflexion en mai 2008 en mettant en valeur la contribution des Protestants Anglais, Français et Américains dans le processus de l’abolition de la traite et de l’esclavage des Noirs du XVII au XIXème siècle.

Il faut dire que les Eglises européennes se sont mobilisées très tardivement face à cette barbarie humaine. L’Eglise catholique par la lettre apostolique du pape Grégoire XVI condamnait la traite et l’esclavage. Mais c’était une prise de position tardive et sans grande efficacité.

Les Protestants, comme l’affirment plusieurs historiens, ont été les premiers, dès le XVIIème siècle, à s’engager dans la lutte pour la suppression de la traite puis de l’esclavage des Noirs. Dans l’espace britannique plusieurs noms peuvent être cités : William Wilberforce, Tomas Clarkson, Thomas Fowell Buxton, Samuel Gurney, Josiah Forster, Alexander Georges, John Scoble, la plupart sont Quakers et membres de la British and Foreign Anti-Slavery Society de Londres.

Chez les Français, on peut évoquer : Le pasteur Benjamin Sigismond Frossard, le théologien Guillaume de Félice, le libraire protestant Charles Meyrueis, le publiciste Henry Lutteroth (1802-1889), fondateur de la Société des Missions Evangéliques de Paris en 1822. Il fut l’un des rédacteurs en chef du journal protestant Le Semeur avant de devenir son directeur en 1833. Il a consacré une rubrique traitant de l’évolution des questions coloniales et de l’esclavage. Agénor de Gasparin (1810-1871: homme politique, écrivain d’obédience libriste, il fut avec son frère Paul de Gasparin très actif, dans le combat abolitionniste. C’est sa femme, la comtesse de Gasparin qui aurait traduit en français l’ouvrage de Frédérick Douglass, « Mes années d’esclavage et de liberté paru en 1883).

En Amérique, un Quaker (Anthony Benezet : 1713-1784) d’origine française mais établi dans les treize colonies d’Amérique, a fait avancer la cause abolitionniste avec une grande détermination. Mais au-delà l’action d’Anthony Benezet, c’est toute une communauté de croyants, les « Quakers » qui s’est engagée dans ce mouvement de réforme sociale. Qui ne se rappelle pas du célèbre roman historique de Harriet beecher-stowe, la case de l’Oncle Tom publié à la du XIX siècle. Malgré les critiques que l’on peut faire à l’auteur (la thèse de l’Oncle Thomiste), il n’en demeure pas moins que ce livre fut un outil de propagande contre l’esclavage des Noirs aux Etats-Unis.

Les différentes interventions interdisciplinaires de notre colloque conduiront nos auditeurs dans un voyage intercontinental : l’Europe, l’Afrique, l’Amérique. De ce va-et-vient géographique, culturel et religieux, nous découvrirons des figures marquantes du protestantisme qui ont influencé le cours de l’histoire et particulièrement celle de la traite des Noirs et de l’esclavage. Nous chercherons aussi à comprendre la ou les motivations religieuses, morales ou philosophiques qui ont sous-tendu leur engagement en faveur de la cause abolitionniste.

Jean-Claude Girondin – Docteur en sociologie et directeur du projet

Idées pour le programme

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